Vous verrez, la différence avec un lecteur adulte est frappante.
Là où un adulte sera analytique, réservé et insistera souvent sur les détails auxquels il n’a pas accroché…
Les jeunes, eux, sont curieux, pas aigris, ouverts d’esprit, francs, fidèles et avides d’histoires !
Les jeunes lecteurs adorent montrer leur enthousiasme.
Certains m’ont fait des dessins, des sculptures, et même fabriqué des horloges en papier, pour illustrer des objets particulièrement symboliques de mes romans.
Dans mes tiroirs, j’ai une liasse entière de lettres et de dessins, avec des commentaires et des remerciements au sujet des personnages, de certaines scènes, de certains retournements de situation qu’ils ont adoré tout court ou adoré détester…
Non, vraiment, il n’y a pas mieux que les jeunes lecteurs !
Que ce soit pour l’école ou pour leur plaisir personnel, les 7-19 ans ont de plus en plus de mal à trouver le temps et l’énergie de lire.
Ce déclin est surtout en hausse chez les 16-19 ans, où plus d’un jeune sur trois ne lit plus du tout dans le cadre de ses loisirs…
C’est en tout cas ce que démontre l’étude statistique du Centre National du Livre sur les habitudes de lecture des jeunes en France aujourd’hui :
Extrait d'un article de Livres Hebdo du 09/04/2024.
En faute ?
La concurrence avec les autres loisirs accessibles, notamment ceux sur écran.
En moyenne, les jeunes passent 10 fois plus de temps les yeux rivés sur un écran que le nez plongé dans un livre.
Sans compter la résistance contre laquelle tout lecteur doit lutter quand il désire trouver un moment pour lire : cela demande concentration, isolement, silence… et un certain état d’esprit pour réussir à se plonger sereinement dans une histoire qui nous prendra de longues heures de notre temps.
Le déclin est surtout marqué chez les 16-19 ans.
Ils échappent à certaines responsabilités et certaines inquiétudes, ce qui leur permet de continuer à s’évader dans leur imaginaire, et d’y trouver assez de plaisir pour en faire une priorité.
Vous êtes auteur et ce discours vous parle ?
Alors, continuez de me lire : je vais vous donner mes plus précieux conseils à ce sujet.
Conseil n°1 :
our écrire de la littérature qui plaise aux jeunes adolescents, vous devez en priorité apprendre à repérer, lire et analyser ce qu’ils aiment.
C’est incontournable.
Et je ne parle pas de lire de la littérature pour jeunes ados qui a vingt ou trente ans et que vous lisiez à l’époque…
Non.
Je parle de la littérature qui fait les succès de librairie d’aujourd’hui auprès des jeunes adolescents.
Je parle de la littérature ado contemporaine qui est étudiée dans les classes et qui transforme les jeunes désintéressés en lecteurs assidus.
Et cela ne s’arrête pas là.
Pour parler au cœur des jeunes lecteurs adolescents, il s’agit d’être en contact avec ce public.
Écoutez leurs conversations, voyez ce dont ils parlent et surtout comment ils en parlent et ce qu’ils en retiennent.
C’est ça le plus important : la manière dont les histoires les touchent.
Si vous repérez ça… si vous parvenez à le reproduire… alors, assurément, vous saurez toucher votre lectorat et le rendre captif de vos récits !
(avec le consentement éclairé et enthousiaste dudit lectorat, bien sûr)
Conseil n°2 :
Lire un livre, c’est vivre de manière augmentée – et les jeunes adolescents sont les mieux placés pour le savoir.
Ils vivent une vie étriquée, avec des envies et des besoins ambitieux, mais n’ont pas encore les moyens de satisfaire à tout ça.
Rappelez-vous ce que vous ressentiez au même âge.
Envie de bouger, de voyager, mais aucun moyen pour le faire.
Envie de crier, de hurler, d’être enfin entendu, mais tout le monde pour vous dire que vous en faites des tonnes pour pas grand-chose.
L’impression que tout va à cent à l’heure en vous, alors qu’autour, le monde va trop lentement – surtout les adultes, encore et toujours eux.
Le besoin d’être entendu, écouté, compris – mais pas dirigé, contraint ou, pire, jugé.
Un livre – un excellent livre – peut leur apporter tout cela.
À certaines conditions, bien entendu… mais c’est possible.
Conseil n°3 :
Lorsqu’on écrit pour la jeunesse, on est également lu par une multitude d’adultes.
Des professeurs aux parents inquiets, en passant par les adultes aux âmes enfantines qui lisent encore de la littérature jeunesse… un même livre circule parfois par plusieurs mains avant de tomber dans celles de notre cible de lectorat !
Cependant, ce n’est pas pour eux que l’on écrit.
C’est important de ne pas leur déplaire… mais c’est encore plus important de ne pas déplaire aux 12-15 ans qui sont notre cible privilégiée.
Ceux qui vont aimer nous lire le plus sincèrement et le plus intensément possible, ce sont eux.
C’est aux jeunes adolescents uniquement que l’on fait une promesse d’aventure, d’émerveillement, d’évasion, d’apprentissage, de conseil, de réassurance et d’émotion.
C’est à eux que l’on s’adresse pour de bon.
Dès lors, les autres n’ont pas vraiment d’importance… car si l’on commence à écrire un roman pour la jeunesse destinée aux adultes, écrit-on vraiment de la jeunesse au final ?...
Des milliers à se poser une foule de questions concernant ce type de récits.
Comme, par exemple :
Quelle longueur doit faire un roman qui s’adresse aux 13-15 ans ?
Combien de personnages principaux suis-je censé utiliser dans mon intrigue ?
Quel type d’intrigue va intéresser ces lecteurs qui ne sont plus tout à fait des enfants, mais pas encore des adolescents confirmés ?
Comment proposer des histoires et des personnages qui ne sonnent pas has been, alors qu’on n’a plus l’âge de nos lecteurs depuis longtemps ?
Quel vocabulaire et quelles tournures de phrases préférer, pour être accessible sans sonner simpliste ?
Peut-on parler de tout dans le roman pour la jeunesse ?
En quoi le roman pour jeunes adolescents est-il différent du roman pour 8-12 ans et pour les 16 ans et plus ? Et en quoi est-ce différent du Young Adult ? (parce que, non, je vous le garantis : ce n’est pas du Young Adult… loiiiiin de là)
Comment réussir à faire grandir, faire réfléchir et éduquer, tout en racontant une histoire qui mette l’émotion et l’émerveillement au premier plan ?
Une fois qu’on a répondu à ces questions, d’autres interrogations jaillissent, encore plus profondes et, parfois, préoccupantes :
Comment marquer durablement le parcours du jeune lecteur que nous visons… mais sans lui faire sentir qu’on tient à lui transmettre quelque chose ?
Comment montrer qu’on le comprend, qu’on ne le juge pas, mais en même temps, lui éviter les erreurs de ses errements, actuels ou futurs ?
Comment ne pas sonner vieux jeu ou moralisateur ?
Comment réussir à fournir un récit à plusieurs niveaux de lecture, pour satisfaire autant les jeunes adolescents qui nous liront que les adultes qui ont su rester jeunes et nous liront aussi ?
Comment jouer avec la voix narrative pour proposer des styles adaptés au jeune lectorat, mais sans tomber dans le piège du « style simple et simpliste » qui privilégie l’immédiateté systématique ?
Comment maintenir l’attention du lecteur, et lui donner envie de rester lire au lieu d’aller faire autre chose… sans pour autant aller dans la surenchère d’effets spéciaux ? (qui peut être lassante, d’ailleurs)
Comment faire tout ça sans se perdre au milieu du processus ? Sans se démoraliser et sans abandonner ?
Comment, comment, comment… et la liste pourrait continuer longtemps !
Si vous possédez déjà la masterclass « Écrire pour la jeunesse » (qui concernait les 8-12 ans) ou bien la masterclass « Écrire du Young Adult », sachez que le contenu est complètement différent.
Les codes, exigences et attentes de la littérature pour jeunes adolescents ne sont pas du tout les mêmes.
(et, non, le Young Adult n’est pas pour jeunes adolescents : c’est une littérature beaucoup plus mature dans ses contenus, et beaucoup moins libre dans ses approches, aussi, car hautement marketée, comme je l’ai explicité dans la masterclass concernée)
Si vous espérez écrire des sagas de romans denses, intenses et touffus pour jeunes adolescents à la façon de Harry Potter, À la croisée des mondes, Ewilan, Artemis Fowl, Magic Charly, alors, c’est la masterclass qu’il vous faut.
Dans ces sagas, on a le volume et la profondeur d’un roman adulte, tout en gardant l’émerveillement du roman jeunesse.
Et c’est le croisement de ces formats qui donne le roman pour jeunes adolescents.
Une hybridation unique en son genre, sur laquelle il y a beaucoup, beauuuucoup à dire.
(plus de 3 heures 30 de masterclass, me concernant, en vrai)
Ce programme vous permettra d'atteindre deux types d'objectifs : à court terme (c'est-à-dire immédiatement après avoir écouté et commencé à appliquer) et à long terme (c'est-à-dire plusieurs semaines et mois après application, en affinant votre pratique).
Connaître les impératifs, codes et exigences de la littérature pour jeunes ados en France ;
Savoir exactement sur quoi travailler pour faire la différence et écrire un texte qui réponde aux attentes exactes du public (sans museler votre créativité pour autant).
Savoir intégrer ces impératifs du genre à votre routine d’écriture pour prendre immédiatement les bonnes décisions concernant la cible du lectorat ;
Écrire un roman pour jeunes ados qui émerveille, éduque, fasse réfléchir et grandir tout en divertissant, marquant durablement cette période charnière si importante du jeune lecteur !
Qu’est-ce qu’un roman pour les jeunes adolescents ?
Et ce que ça n’est pas, aussi (à savoir : ni du Young Adult ni du premier roman…)
Au-delà d’une simple définition, nous examinons ensemble la dynamique interne du genre littéraire et pourquoi, en France en particulier, le roman pour la jeunesse et notamment pour jeunes adolescents est considéré comme un roman d’éducation avant tout.
À quoi reconnaît-on un roman pour jeunes adolescents ?
Élaboration d’une voix narrative spécifique, personnages typiques et atypiques, processus d’identification aux personnages et préoccupations pré-adolescentes… on passe tout ça en revue ensemble, et en détails !
Peut-on écrire sur tout quand on s’adresse aux pré-adolescents ?
À travers divers modules, j’examine jusqu’à quel point il est possible de se montrer graphique (ou pas) et les conséquences que de tels choix peuvent avoir sur votre récit. Nous passons également en revue les interdictions strictes imposées par la loi française, en analysant leur origine, mais aussi leurs limites.
La clef de l’émerveillement
Quand on écrit pour les jeunes adolescents, il est important de rester en contact avec l’enfant qu’ils ont encore à l’intérieur d’eux. La notion d’émerveillement est au cœur de cette approche, et je vous explique comment être certain de ne pas vous tromper.
Créer un personnage principal attachant, unique et convaincant
Âge idéal, caractéristiques psychologiques, attentes projetées du lecteur… on passe en revue tout cela au peigne fin, pour vous aider à créer le meilleur personnage principal possible pour ce genre littéraire précis.
Dynamique relationnelle entre les adolescents et les adultes
Les jeunes sont-ils nécessairement tous orphelins, dans le récit pour la jeunesse ? Pas forcément ! Mais les adultes ne sont pas très aidants, et je vous explique les différents types de relations (positives comme négatives) qui sont envisageables et acceptables par le lectorat 12-15 ans.
Les prénoms du personnage adolescent
Nommer, c’est caractériser et faire exister… et quand on nomme mal, ça ne pardonne pas ! Je vous dévoile les critères d’une bonne onomastique dans un roman pour jeunes ados.
Le rapport au temps et à l’existence du personnage jeune adolescent
Ou l’art de l’entre-deux constant… un exercice d’équilibriste assez compliqué à mener pour nous, auteurs adultes !
« Oh non, pas une énième fiche personnage ! »
Oh que non, certainement pas. Vous n’en trouverez pas ici. À la place, je vous propose 4 exercices techniques, spécifiquement conçus pour vous aider à caractériser, identifier, approfondir et mettre en récit vos personnages, de manière dynamique et réfléchie.
Un roman d’apprentissage par excellence
L’arc de transformation des personnages est au cœur de tout récit d’aventure… mais c’est encore plus vrai pour le roman pour jeunes adolescents ! Dans ce module, je vous explique en quoi cela change tout dans votre approche de l’intrigue et de la structure.
Construire sa structure de récit en 5 étapes simples
Vous redoutez la fameuse épreuve du synopsis ? Vous ne savez jamais quoi développer comme idée pour vos péripéties ? Vous ne savez pas par où commencer à structurer votre histoire ? Vous êtes auteur jardinier et vous détestez anticiper le contenu du roman ?!
Pas de panique ! Ce module est là pour vous aider sur tout ça, et bien plus encore. Adieu le doute, bonjour les certitudes.
Le tout, évidemment, en adaptant le processus vers le roman pour jeunes ados et ses impératifs.
Mon astuce imparable pour savoir quand commencer et quand finir un chapitre, une scène, etc.
Simple, efficace, radical… et adaptable !
Pourquoi il ne faut SURTOUT PAS essayer de « faire jeune »
Ou le plus sûr moyen de « sonner vieux » et complètement has been avec un argot daté d’ici 6 mois…
Les rouages de la voix narrative du roman 12-15 ans
Point de vue, focalisation, tonalités, registre de langue, temps du récit, vocabulaire et longueurs de phrases… on passe chaque détail en revue pour être sûr que votre roman se connecte au mieux à son public cible ! Et ce, sans museler votre style personnel, vous allez voir.
Les dialogues et leur importance dans le récit pour jeunes adolescents
Saviez-vous qu’ils peuvent représenter une grosse partie du récit jeunesse (mais pas obligatoirement) ? Connaissez-vous ses deux fonctions principales dans le récit ? Avez-vous déjà vraiment réfléchi à la manière dont les jeunes adolescents s’expriment, et comment faire pour retranscrire ça de façon réaliste sans en faire trois tonnes ?!
Cas pratique : on analyse ensemble les extraits de 4 romans pour jeunes adolescents
De Magic Charly à La Passe-Miroir, en passant par Là où règnent les baleines et l’extrait d’un roman en cours d’écriture… on examine les choix stylistiques qui ont été faits et la façon dont les dialogues s’insèrent dans le reste du texte.
Et bien d’autres choses encore, comme le rôle des descriptions, la tonalité stylistique dominante et préférée des jeunes adolescents, des conseils sur les choix que vous pouvez faire (ou pas) et pourquoi, un commentaire constant sur l’adaptabilité de la méthode, etc.
Plus de 3350 auteurs se sont déjà inscrits à L’école d’écriture 2.0. Voici le dernier avis déposé sur TRUSTPILOT :
LA GARANTIE
Vous avez 15 jours pour tester, appliquer et voir si cela vous convient.
Si ce n'est pas le cas, il suffit d'un mail pour demander un remboursement intégral.
Aucun justificatif nécessaire.